Le financement à venir des fonds de retraites français restent une problématique majeure pour la politique de l'emploi du XXIe siècle. Les changements démographiques du siècle dernier, dus principalement à la baisse du taux de natalité, parallèlement à l'allongement croissant de l'espérance de vie, mènent à s'interroger sur l'efficacité du système actuel et à une éventuelle réforme. Cependant, ce sujet sensible pose de sérieux problèmes aux politiciens.
Le système français.
L'organisation des fonds de retraites français s'organisent en trois paliers:
- Les régimes de base, ils s'exercent obligatoirement à tous les actifs.
Contrairement aux souhaits des fondateurs du système, il n'y eut pas qu'un seul régime général. Trois grandes catégories furent créées. La première est le régime général, il s'applique à tous les salariés du privé et semi-public (la majorité). La seconde s'occupe des travailleurs indépendants, il existe un organisme par profession (MSA pour l'agriculture, Canvaca pour les artisans,...). La dernière prend en compte tous les métiers bénificiant de régimes spéciaux tels que les employés de la SNCF, de la Banque de France,... .
- Les régimes complémentaires, ils s'appliquent obligatoirement à tous les actifs ne jouissant pas de régimes spéciaux.
La plupart des professions libérales peuvent bénéficier d'un tel régime, à condition de cotiser. Autrement, pour les salariés, il y en a trois. Un est réservé aux cadres, ou plutôt, aux personnes dont le salaire est supérieur au plafond de 2773€. L'ARRCO (association des régimes de retraites complémentaires) s'occupe de tous les salariés confondus. Les fonctionnaires disposent de leur propre organisme, appelé l'Ircantec.- Les régimes supplémentaires, ils sont facultatifs, chacun est libre de décider d'y subscrire.
Ils sont pris en charge par les entreprises, soit par le biais d'institutions spécifiques, soit par des contrats d'assurance-retraite. Cependant, la Préfon est exclusivement réservée aux fonctionnaires. Contrairement aux autres, ces régimes marchent par capitalisation, majoritairement à cotisations définies.Les problèmes rencontrés par ce système.
Le système se divisant en parties et sous-parties, chacune obéissant à des règles divergentes sur le montant des cotisations, des versements et autres, cela provoque de fortes inégalités. En effet, certaines professions voient leurs nombres de cotisants chuter, alors que les retraités sont toujours plus nombreux (exemple dans le domaine des artisans, en 1996, il y avait 138 retraités pour 100 actifs). A l'inverse, d'autres domaines comptent bien plus d'actifs que de retraités (aujourd'hui, cela est vrai pour les professions libérales). Mais comme les organisations diffèrent, les surplus ne peuvent être, qu'avec difficultés, utilisés justement afin de combler les trous creusés par les secteurs déficitaires.
L'inégale répartition de la population active a toujours été. Ainsi, nous pouvons distinguer trois grandes étapes. Avant le XIXe siècle, la société travaillait majoritairement pour le secteur primaire (agriculture). Puis l'industrialisation des XIXe et XXe siècles a propulsé le secteur secondaire (industrie), à la tête du classement. Jusqu'ici, les retraites ne posaient pas beaucoup de problèmes car elles étaient inexistantes ou presque. Cependant, depuis les années 50 (date de création du système), nous assistons à une évolution de la société vers le secteur tertiaire (services à la personne). Certains spécialistes avancent même que le XXIe siècle verra l'apogée du secteur quaternaire (technologies,...). Comme quoi le problème ne date pas d'aujourd'hui. Ce qui est nouveau, c'est qu'il y a toujours eu plus d'actifs que d'inactifs dans quelque domaine que ce soit. Le quotien d'équilibre, fixé par la Sécurité Sociale, est que le nombre d'inactifs pour un actif doit être inférieur à 1. Ainsi, le financement des retraites a toujours été assuré. Mais depuis les années 90, on note que certains domaines ont perdu leur équilibre.
En effet, même si l'ensemble du système compte encore plus d'actifs que d'inactifs, la situation peut devenir inquiétante. Le système de 1945 n'avait pas pris en compte l'allongement croissant de l'espérance de vie (plus 15.1 ans pour les femmes et 14.1 pour les hommes en 50 ans). Il n'avait pas non plus pris en compte la chute progressive du taux de natalité. Ces deux phénomènes ont eu deux conséquences capitales. La première est que, si l'espérance de vie augmente, le nombre de retraités et de versements faits à ces retraités augmentent aussi. Le second problème est que si le taux de natalité régresse, il y aura par conséquent, moins de cotisants, donc moins de fonds. On peut ajouter à ces deux facteurs démographiques, le phénomène du "baby-boom" des années d'après guerre, qui aujourd'hui, se transforme en "papy-boom". Là aussi, le nombre de retraités va faire un bond alors que celui des cotisants va prendre une claque, accentuant un peu plus l'écart. Si les chiffres démographiques continuent sur la même pente d'évolution, il y aura sous peu, plus d'inactifs que d'actifs. Ce qui mènera à la faillite du système.
Certains disent que la solution à ce problème purement démographique, serait une solution purement démographique. Ainsi, l'idée d'un solde migratoire positive (entre autres) a longtemps été débattue. Mais là, interfère un autre problème à l'évolution similaire, le chômage. A quoi bon disposer de travailleurs s'il n'y a pas de travail? Car il faut un salaire, donc un travail pour pouvoir cotiser. C'est pourquoi aujourd'hui, les politiciens se trouvent face à deux problèmes liés, dont les données sont dictées par la conjoncture démographique, et dans l'impossibilité de soigner l'un sans qu'il n'y ait de conséquenses sur l'autre.
L'avis des Français sur les mesures à prendre
Un petit tour dans les autres pays européen. On remarque que les Français partent plus tôt que les autres à la retraite.
Sources
DM sur les retraites, les cours de Mr Tholot sur l'assurance-vie,...
1 commentaire:
Points bonus: 1,5 pts
Enregistrer un commentaire